La chronique de Alexandre Axaire
S'il est une constante chez Sabine Steffan, c'est la sérénité
qu'elle emploie à séparer ses deux activités principales,
l'enseignement et le chant lyrique.
Pour l'un, la pratique de ce marketing sauvage, employé aujourd'hui
dans notre société d'ultra consommation, n'est pas de mise,
ses sites et le rapport qu'elle veut entretenir avec ses élèves
restent à l'image de ce qu'elle est au fond, sans recherche de
notoriété ni de célébrité, elle se
donne telle qu'elle est et totalement avec sincérité, elle
dit ce qu'elle fait et fait ce qu'elle dit.
Quant à l'autre facette de Sabine Steffan, de sa carrière
qui l'a conduite à chanter sous tous les horizons, sans médiatisation,
sans publicité, elle en a tiré l’apaisement et la
sagesse nécessaire pour continuer à chanter presque exclusivement
pour son bonheur, pour l'amour de l'art, je sais, cette locution vous
paraît terriblement facile et conventionnelle et pourtant elle dit
bien ce qu'elle veut dire, Sabine Steffan est amoureuse à jamais
de son art.
Elle se refuse à tout consumérisme, elle
est à son art ce que le « bio » devrait être
de la pratique des choses de la nature.
Sabine Steffan est devenue, par son travail, ses recherches et ses réflexions
sur « la voix chantée » une immense professionnelle,
en pleine possession de sa technique qu'elle a rendu si personnelle, j'allais
dire, unique.
Je vous parlais de sa constante, plus haut, je voudrais en rajouter une,
sa douceur, elle exerce son métier tel un sacerdoce, entièrement
tournée vers ce qu'elle pratique quant elle chante, qu'elle enseigne...
Jean Escalant
Actualités :
Actualités du site art-belcanto :